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Notes de dégustation

Monbousquet blanc

David BIRAUD
Meilleur Ouvrier de France 2004
Meilleur Sommelier de France 2002

2012

La robe est d’un jaune pale, aux reflets verts. Netteté et bonne intensité, le grillé, l’agrume, le citron vert, forment une palette aromatique complexe et fraiche. bouche ronde, suave, du volume, fond de vin souple et vif, complété par un beau gras, et une belle acidité, finale longue et exotiques, ananas, passion, note florale qui porte la persistance et la salinité. Les années passent et Monbousquet blanc se libère d’un boisé qui était dominant, il gagne en pureté.

2011

Ce millésime est encore très jeune, d’une couleur dorée pâle, aux reflets argentés. La pêche, la nectarine, les fruits d’été, on retrouve toute la finesse aromatique de ces sauvignons mûrs et frais à la fois.Elégant en attaque de bouche, pas de richesse expressive, le milieu de bouche est rond, supporté par un beau niveau d’acidité.Sensation de générosité maitrisée et équilibrée, qui nous rappelle ces fruits d’été juteux, sucrés, miellés. Ce vin a un très beau volume, cela se termine avec une  belle finale vive complexe et savoureuse. C’est un très beau vin blanc, bravo pour la réussite de ces sauvignons et cela nous rappelle que les grands millésimes de vins rouges ne sont pas forcément ceux de vins blancs. L’aération est préférable, et le service avec des plats de produits nobles de la mer, langoustines en croustillant, caviar d’Aquitaine, filet de bar jus d’huitres, et huile d’olive des Baux de Provence.

2010

Doré aux reflets verts, la robe est étincelante, limpide. une très belle palette aromatique, le grillé, les fruits exotiques, les agrumes séchés, forment une vraie complexité et diversité dans les fragrances.Un vrai beau sauvignon mûr et généreux, le boisé est présent, mais souligne la finesse aromatique. Ce vin enrobe le palais et joue sur un beau niveau d’acidité, avec une allonge sapide et savoureuse. une très belle bouteille de sauvignon(S) de St Emilion, avec un affinage du boisé qui se ressent de plus en plus à Monbousquet. Un vin de garde, patienter encore 2 à 5 ans, ou alors l’associer avec des poissons grillés, comme la sole, le bar, servis avec des réductions de fumet acidulé. Les fromages de chèvre frais soutenus par un chutney aux écorces de citron.


2009

Robe d’un jaune paille intense, aux reflets verdâtres. Brillant et d’une belle limpidité. Ce vin est très ouvert, avec des arômes de sauvignon, floral, agrumes frais, on notera également une note végétale, d’herbe fraiche, de sève et de menthol. La notion d’élevage est présente, mais on ressent une maturité assez poussée qui reste présente. Ce blanc de Monbousquet est rond, suave, assez opulent, le milieu de bouche est riche et texturé, l’acidité est présente mais n’a pas le relief de certains millésimes plus frais. Finale crémeuse, et de bonne longueur ; C’est un vin à servir un peu plus frais que certains autres millésimes, pour gagner en fraicheur. Les viandes blanches lui conviendront à merveille, comme le ris de veau braisé au parmesan, un filet de veau aux girolles, tronçon de turbot sauce maltaise, orange sanguine.

2008

La couleur est d’un doré soutenu, brillant et attractif. Le boisé  présent, impose son style exotique, complété par le fruit acidulé, comme l’agrume confit, le pomelos. C’est un millésime qui en bouche a beaucoup de rondeur, de générosité, de chaire, le niveau d’acidité est bon, du relief et de la fraicheur. C’est un ensemble avec une belle élégance, un bel équilibre, un peu pommadé sur la finale, du à un boisé opulent et luxueux. Finale suave et complétée par une touche solaire. Vin prêt à boire, l’associer avec des viandes blanches aux agrumes confits, avec des poissons blancs à chaire ferme.


2007

Quelle robe ! Un doré éclatant. La gamme aromatique est très mûre, exotique, ananas, fruit de la passion, avec cette note florale du sauvignon. C’est une très belle palette aromatique, complexe et riche à la fois. Le vin en bouche est ample, charnu, rond, soutenu par un beau niveau d’acidité. Le boisé est présent,  élégant, fin.La finale est salivante, avec une bonne persistance, portée sur la note beurrée, complétée par l’arôme de pèche de vigne avec beaucoup de distinction.C’est un beau vin à déguster maintenant. Des poissons de roche travaillés avec des épices orientales, du curry, du safran, et jouer sur des sucrés salés exotiques.


2006

Quelle originalité de planter des cépages blancs sur un terroir mondialement reconnu pour ses rouges. Ce « Bordeaux » blanc a une robe d’un très beau jaune doré, aux reflets brillants. La palette aromatique est très fine et complexe. Les arômes sont au rendez-vous dès l’ouverture, la note beurrée, les fruits exotiques, la verveine, les agrumes comme l’écorce d’orange, quel régal. L’élevage présent est bien mieux maîtrisé qu’il y a quelques millésimes. Le vin en bouche est ample, la matière est bien présente et nappe le palais. Le tout est soutenu par une acidité bien marquée et précise. On retrouve le côté beurré de la finale et la persistance est très longue. C’est un très beau vin blanc, qui a évolué dans une direction moins boisé, et cela le rend plus vrai. Il faudra les poissons nobles (bar, turbot, sole), ainsi que les crustacés comme la langoustine et le homard, pour accompagner dignement ce vin. Le potentiel est intéressant, de 5 à 8 ans sans soucis pour en profiter avec d’autres plaisirs aromatiques.

2005

Ce vin de sauvignon blanc et gris nous confirme le potentiel des grands blancs sur Saint Emilion. Le tout est de comprendre ses terroirs pour en retirer une minéralité nécessaire à la complexité des vins blancs. La robe est jaune doré, brillant, limpide. Le nez est net et de très bonne intensité, la pelure d’agrumes, le citron vert, le cédrat, le fruit de la passion. Tous ces fruits acidulés et aromatiques. C’est une complexité remarquable et qui ne cesse de changer avec l’aération. L’attaque en bouche est franche, ample, le gras est là mais il est soutenu par une structure acide de très grande qualité. Le milieu de bouche est suave et a beaucoup de volume. Le boisé présent est très bien maîtrisé, c’en est terminé des élevages trop longs des précédents millésimes, qui rendaient les vins trop massifs. Ce millésime est vif, nerveux et plein de minéralité. La persistance est très bonne, la finale sapide et salivante. On en redemande un verre. On savait que 2005 était remarquable en rouge, mais là en blanc quel bonheur ! Félicitations pour le changement de style. On passe à table, avec des crevettes bouquets de Bretagne, des langoustines rôties, une salade de homard. Mais aussi un filet de bar aux huîtres, ainsi qu’une belle volaille rôtie aux champignons d’hiver. Ne pas oublier les fromages de chèvre.

2003

C’est une belle couleur d’un jaune doré qui nous attire l’œil. Les arômes sont très plaisants, la pêche, la nectarine, mais aussi une note toastée et grillée d’un travail sur le boisé qui est d’une belle noblesse. L’attaque est franche, cela évolue sur une belle acidité souple et non agressive, le milieu de bouche est rond, suave. Les arômes de bouche sont sur la note caramel mou, on sentira également le fruit séché au soleil comme l’abricot. Sur ce millésime de soleil, l’identité du sauvignon est atténuée par un coté solaire et généreux. En finale la pointe chaleureuse est présente et sera atténuée par une température de service de l’ordre de 8 à 10 °.
C’est un vin riche et crémeux en bouche, il enveloppe le palais avec son coté charnu. La persistance est longue et savoureuse. C’est un vin blanc qui est prêt à boire et qui sera servi sur des poissons nobles, le bar, le turbot. Mais n’oublions pas les fromages de chèvre et les volailles rôties.

2002

Ce vin est d’une couleur jaune or, avec une belle brillance et d’un éclat agréable à l’œil. Le cépage sauvignon et ses arômes primaires sont bien là, la pelure d’agrumes, le brugnon, et la pêche de vigne dominent une palette aromatique complexe et mêlée d’un boisé marqué mais élégant et noble. Le vin en bouche est rond, suave et son équilibre est parfait car l’acidité est bien en place et donne du relief à ce millésime. La fin de bouche est longue et portée sur le coté sapide et persistant. Il faut noter la qualité de la matière de ce vin. On peut le laisser 3 à 5ans encore dans une cave sans en perdre les qualités, mais en lui permettant de s’affiner et de digérer un boisé encore sur la jeunesse. A associer avec des poissons blancs, la sole, le bar, mais aussi les volailles sauce crémée, les crustacés (langoustines, homard).

2001

Ce millésime qui fait partie des grandes années de Monbousquet blanc est déjà d’un jaune soutenu allant vers le doré intense. Le nez est très complexe et mélange le caractère du sauvignon avec les arômes de pomelos, d’agrumes, associé à l’élevage sous bois qui apporte des notes de beurre, de pommade, et de caramel mou. En bouche le vin est franc, sa matière est ronde, suave et l’acidité marquée donne du tonus à un vin riche et opulent. La longueur est très bonne et nous ravie par sa netteté. On ressent un beau travail d’élevage, de la noblesse. Ce vin pourra s’affiner encore pendant 3 à 5 ans avant de nous promettre de nouveaux parfums. Le consommer à table en ce moment avec des poissons goûteux, le turbot, la sole, mais aussi le homard et les viandes blanches qui ne sont pas à oublier.